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Focus Conjoncture - L’explosion des coûts freine la relance

7 janvier 2022 – Deux fois par an, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) interroge ses fédérations sectorielles pour mesurer la température économique. Sur la base de cette enquête, elle dresse le bilan de la situation économique belge et des prévisions pour le semestre à venir.

Il en ressort que la plupart des secteurs confirment que le rétablissement s’est poursuivi au premier semestre de 2021. La situation économique actuelle (novembre) était jugée comme normale ou mieux que normale par deux tiers de nos fédérations sectorielles. Ce n’est donc pas une surprise que les chiffres du PIB montrent que l’économie belge a retrouvé son niveau de fin 2019 au troisième trimestre de 2021.

Pour les six mois à venir, l’optimisme est beaucoup moindre. Seulement 16% de nos secteurs s’attendent à une amélioration de la situation économique (contre 25% en mai) et 42% s’attendent plutôt à une détérioration (contre aussi 25% en mai).

La baisse de l’optimisme est indissociable de l’explosion des coûts que de nombreuses entreprises ont subie et vont encore subir. Premièrement, il y a l’énorme augmentation des coûts de l’énergie. De plus, la plupart des autres matières premières et ressources sont devenues beaucoup plus chères.

Enfin, l’indexation automatique des salaires entraînera à elle seule une augmentation des coûts salariaux de 5 à 6% en 2021-2022, alors que le calcul de la norme salariale tablait sur 2,8%. Par ce seul fait, la compétitivité des entreprises reculera de 2 à 3%.

Le rythme de la croissance est aussi contraint par un certain nombre d’autres risques : les pénuries sur le marché du travail vont-elles encore plus accentuer les hausses de coûts salariaux des entreprises ? La pénurie de certaines marchandises industrielles (ex. les puces électroniques) et dans les transports internationaux va-t-elle durer longtemps ? Et la vaccination offrira-t-elle une protection suffisante contre les nouveaux variants ?

Dans ce contexte difficile, les entreprises continuent quand même d’investir, surtout dans l’innovation et le digital. La moitié de nos secteurs estiment que la croissance des investissements va encore s’accélérer.

Somme toute, néanmoins, il est fort probable que la croissance va perdre de son élan lors du premier semestre de 2022 et que le retard de croissance dû au COVID, ne va pas être rattrapé rapidement.

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