6 mai 2021 – À lire les déclarations des décideurs politiques, des chercheurs et des faiseurs d’opinions de ces dernières années, on penserait que l’on doit diviser les entreprises en deux groupes distincts : les ‘bonnes’ petites entreprises et les ‘mauvaises’ grandes entreprises. Les PME sont associées à un esprit d’entreprise créatif et proche de la communauté locale et du client, tandis que les grandes entreprises sont considérées comme hostiles au client, distantes, abusant de leur position dominante, etc.
Il n’en est rien évidemment. Comme le montre l’étude que nous commentons dans ce REFLECT, il n’existe pas d’opposition entre grandes et petites entreprises. Au contraire, il existe entre elles un grand degré d’interdépendance et de complémentarité. Grandes et petites entreprises ont besoin les unes des autres ! Quelque 93% des entreprises que nous avons interrogées considèrent que la relation avec des entreprises d’une autre taille est ‘nécessaire’ (46%), essentielle (41%) ou même d’une importance vitale (6%) pour leur survie. De nombreuses grandes entreprises (comme le montre la double interview Groupe D’Ieteren vs La Confiance) s’entourent délibérément d’une flotte de petites entreprises agiles qui développent et testent des innovations.
Cette coopération entre grandes et petites, elle est logique. En effet, les grandes entreprises sont souvent celles qui réussissent le mieux à commercialiser leurs produits à l’étranger et sur les places internationales. Elles constituent ainsi un puissant moteur de prospérité pour notre pays. Une création de richesse dont les PME non seulement bénéficient (40% de leur chiffre d’affaires provient du commerce avec les grandes entreprises), mais à laquelle elles contribuent activement grâce à leurs relations commerciales avec les grandes entreprises.
Bref, les grandes et les petites entreprises ont besoin les unes des autres et se renforcent mutuellement. Ce nouveau numéro de REFLECT vous propose une cartographie du paysage entrepreneurial belge, mais aussi une réflexion, chiffres à l’appui, sur la relation entre grandes et petites entreprises, sur leurs différences et leur complémentarité. Il propose aussi quelques bonnes pratiques et recommandations. Enfin, n’y a-t-il jamais de tension dans les acteurs ? Si bien sûr. Ce REFLECT vous en apprendra plus sur ce qui peut mal tourner, mais surtout sur la manière de faire face aux problèmes.
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – La Belgique, terre de PME
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – la relation entre petits et grands, source de valeur ajoutée
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – PME et grandes entreprises : six différences majeures
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – Un exercice d’équilibre complexe mais efficace !
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – Comment initier et gérer les relations ?
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – Interview d’Ieteren Group ≥ La Confiance
> FEB REFLECT Interdépendance petites et grandes entreprises – Éviter le conflit juridique
À lire également dans ce REFLECT :
« Dissimuler une attaque revient à se rendre complice et coresponsable en droit pénal »
Jan Kerkhofs & Philippe Van Linthout. Deux experts judiciaires qui combattent la cybercriminalité au quotidien vous expliquent le business model des criminels. Lire plus
Risque-t-on une cacophonie fiscale internationale ?
« Oui, répond Isabel Verlinden, experte fiscale auprès de PwC. Tout le monde s’accorde à dire qu’après près de 100 ans, une révision urgente des règles fiscales internationales s’impose. » Lire plus
Lire plus d'articles sur:
