Plus de deux ans après le dernier sommet bilatéral, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont eu l’opportunité de renforcer les relations transatlantiques lors de leur rencontre de haut niveau avec le président américain Joe Biden, le 20 octobre dernier à Washington, D.C.
La délégation européenne était complétée par le vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire au Commerce, Valdis Dombrovskis et le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell. Le président Biden était accompagné de son Secrétaire d’État Anthony Blinken, de la Secrétaire au Trésor Janet Yellen, de la Secrétaire au Commerce Gina Raimondo et de la USTR Katherine Tai.
Les discussions commerciales se sont focalisées sur la sécurité économique, une thématique qui prend de plus en plus d’ampleur dans les relations bilatérales et qui influence directement les politiques respectives vis-à-vis de la Chine. L’Administration Biden et l’exécutif européen coopèrent étroitement sur les risques liés aux fuites de technologies et la résilience des chaines de valeurs.
Les deux parties ont également abordé la problématique des ‘non-économies’ de marché et les pratiques faussant la saine concurrence au niveau international. L’objectif économique des deux partenaires serait de créer, à terme, un marché transatlantique intégré et durable en faveur de l’emploi et des opportunités économiques pour les entreprises.
Dans le cadre du sommet, le commissaire Dombrovskis s’est entretenu avec la USTR Tai sur la finalisation d’un futur accord sur les minerais critiques (Critical Minerals Agreement, CMA) et les contours d’un accord global sur l’acier et l’aluminium durable (Global Arrangement on Sustainable Steel and Aluminium, GASA). La conclusion du CMA permettrait aux constructeurs européens de véhicules électriques de bénéficier de certaines aides commerciales à hauteur de USD 7500 sous le US Inflation Reduction Act (IRA). Le progrès sur le GASA est impératif alors que les tarifs additionnels, imposés sous l’Administration Trump, sur les importations d’acier et d’aluminium européens n’ont été que temporairement suspendus.
Malheureusement et malgré les attentes du monde économique, aucun de ces deux accords n’a été officiellement annoncé lors du sommet. Selon leur déclaration conjointe, Washington et Bruxelles s’engagent à poursuivre les discussions dans les prochaines semaines… L’accord sur l’acier et l’aluminium durable devrait être finalisé d’ici à la fin 2023.