Actualités 06 mars 2024

L’intelligence artificielle et les intérimaires de demain

L’utilisation de l’intelligence artificielle fait désormais partie intégrante de notre société et s’est frayé un chemin dans de nombreux secteurs. Nous observons que cette technologie innovante suscite un intérêt croissant également auprès du secteur de l’intérim. La vitesse à laquelle cette évolution se poursuivra est difficile à évaluer. Une chose est sûre : le sujet sera au centre des discussions sur l’emploi, la qualité des emplois et le bien-être des employés dans les années à venir.

Ce constat a poussé Prévention et Intérim, le service central de prévention pour le secteur du travail intérimaire qui œuvre sans relâche depuis 25 ans pour la sécurité et la santé des intérimaires, à choisir l’intelligence artificielle comme thématique centrale de son événement organisé le 28 février à l’occasion de son anniversaire.

Dans quelle mesure les lieux de travail dans lesquels l’intelligence artificielle a fait ou fera sa place sont-ils des environnements sûrs et sains pour les salariés et les intérimaires ? Aujourd’hui, les intérimaires et les salariés ont-ils connaissance de l’impact potentiel de l’IA sur le lieu de travail ? Est-il possible que certains ne retrouvent jamais un emploi ? Devons-‑nous adopter ou repousser l’intelligence artificielle ? Ces lieux de travail évoluent-ils vers des environnements axés sur le contrôle et la performance ?

Un éminent panel réunissant Filip Van den Abeele (spécialiste de la communication scientifique & auteur du livre « Technologie twijfelt ook »), Lode Lauwaert (professeur de philosophie de la technologie à la KU Leuven & auteur du livre primé « Wij, robots ») et Sébastien Bellin (ancien capitaine des Belgian Lions et survivant des attaques terroristes de 2016), et modéré par Frédéric Deborsu, a apporté des réponses et partagé ses idées. Les partenaires sociaux ont ensuite pu alimenter la réflexion.

Kris De Meester (FEB) a plaidé en faveur d’une approche axée sur l’exploitation des opportunités qu’offrent la digitalisation et l’intelligence artificielle pour améliorer la productivité, la qualité des emplois, les conditions, le cadre et les relations de travail, ainsi que l’organisation du travail, sans fermer les yeux sur les défis et les risques que cela implique. Il a renvoyé à cet effet à l’accord-cadre des partenaires sociaux européens sur la numérisation, qui établit un cadre géré conjointement et orienté vers l’action permettant aux employeurs et aux travailleurs de saisir ces opportunités et de relever les défis de la transformation numérique dans le monde du travail. Quoi qu’il en soit, le dialogue social, qui s’inscrit dans un esprit de confiance mutuelle, apparaît ici comme un bien meilleur procédé que l’alternative proposant des mesures et des « solutions » imposées par la législation.

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