Actualités 19 septembre 2023

Rapport OMC (2023) sur l’état du commerce mondial

Dans le dernier Rapport annuel de l'OMC (2023) sur l’état du commerce mondial, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, met en garde contre la fragmentation du commerce international. Les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine ou encore la guerre en Ukraine, qui a engendré un découplage économique et énergétique entre l’Europe et la Russie, ont un impact grandissant sur le commerce mondial et la structure des chaines de valeurs globalisées.
En valeur absolue (USD), le commerce international de biens et services s’est accrû au cours de l’année 2022 de respectivement 12% et 15%, pour atteindre un montant record de 31.000 milliards USD. L’on ne peut dès lors pas parler de mouvement de « dé-globalisation » à ce stade. Néanmoins, le commerce s’est intensifié davantage entre blocs de pays alliés. Ce postulat remet en question l’ordre commercial international créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur base d’une vision d’interdépendance globale des échanges en faveur de la paix et risque de renvoyer les relations économiques à une ère similaire à la guerre froide. Selon l’OMC, les tensions géopolitiques et les réflexes de réduction des risques entraineront des coûts supplémentaires, découlant de la restructuration des chaines de valeurs, au détriment de la profitabilité des entreprises et des consommateurs. En particulier, une nouvelle logique de sécurité nationale imprègne les relations commerciales entre compétiteurs stratégiques. Par exemple, les États-Unis ont imposé une série de mesures restrictives à l’importation et l’exportation de biens technologiques à l’égard de la Chine en vue de maintenir leur suprématie militaire et économique. L’OMC se prépare actuellement à la 13e Conférence ministérielle, qui aura lieu à Abu Dhabi en février 2024. Les 164 États membres s’y pencheront sur des questions existentielles pour l’Organisation, comme sa future réforme institutionnelle et la résolution du blocage de l’Organe de règlement des différends (ORD), au cœur du système commercial international. La FEB plaide, par ailleurs, pour une prolongation de l’actuel moratoire sur les transmissions électroniques, qui les protège de droits de douane éventuels.
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