Le 30 janvier, l’UE et les États-Unis ont tenu à Washington D.C. la cinquième session du Conseil du commerce et des technologies UE-USA (également connu sous le nom de Trade and Technology Council ou TTC). Le TTC sert de plateforme pour la coopération commerciale et technologique transatlantique et est coprésidé par Margrethe Vestager, le vice-président exécutif de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, la secrétaire d’État américaine au Commerce Gina Raimondo, la représentante américaine au Commerce Katherine Tai et le commissaire européen Thierry Breton. Au cours de cette session, les ministres ont passé en revue les progrès accomplis par le TTC et donné une orientation stratégique pour la session à venir. Voici un aperçu des points abordés.
1. État d’avancement des initiatives du TTC
Les ministres ont fait le point sur les initiatives en cours. Ils se sont principalement concentrés sur celles qui visent à renforcer le commerce et les investissements bilatéraux, à améliorer la sécurité économique et à promouvoir les intérêts communs dans les technologies émergentes. Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs ont été abordées et une intensification de la coordination entre l’UE et les États-Unis est nécessaire afin de garantir l’accès aux matières premières essentielles à la production de semi-conducteurs. L’activation d’un système TTC commun qui envoie des alertes rapides en cas de perturbation de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs a été saluée. Les membres ont souligné qu’il est impératif de protéger les industries critiques contre des chocs extérieurs.
2. Orientation stratégique pour le prochain TTC
Les ministres ont donné l’orientation stratégique de la prochaine session du TTC, qui sera organisée au printemps par la présidence belge du Conseil.
Afin de promouvoir le commerce durable, l’UE et les États-Unis se sont engagés à explorer les moyens de simplifier les échanges de biens essentiels à l’économie verte, en mettant l’accent sur une coopération accrue en matière d’évaluation de la conformité des technologies critiques pour l’environnement. Les deux parties ont reconnu le rôle crucial de la technologie pour une croissance durable et la compétitivité. Lors d’une réunion des parties prenantes, la création d’un marché vert transatlantique avait déjà été discutée, afin d’améliorer la durabilité de la chaîne d’approvisionnement et de stimuler les investissements verts.
Des initiatives ont aussi été évoquées pour lever les obstacles réglementaires qui entravent le commerce numérique entre les États-Unis et l’UE. Les deux pays souhaitent améliorer leurs approches en matière d’analyse des investissements, de contrôle des exportations et d’innovation à double usage. Les principes directeurs internationaux sur l’intelligence artificielle (IA) et le code de conduite volontaire du G7 pour les développeurs d’IA ont reçu un accueil favorable. Les parties ont ainsi confirmé leur collaboration dans l’élaboration de cadres internationaux pour la gouvernance de l’IA. Le développement de la technologie 6G a également progressé. S’accordant sur l’importance stratégique d’une connectivité sécurisée, le TTC a concentré ses débats sur le soutien au déploiement des réseaux 5G et des câbles sous-marins pour faciliter la connectivité mondiale.
FEB — La FEB se félicite de l’existence du Conseil du commerce et des technologies en tant que plateforme de dialogue visant à promouvoir un environnement commercial transatlantique coopératif et à encourager l’innovation, malgré les tensions commerciales actuelles entre l’UE et les États-Unis. Tout d’abord, nos entreprises considèrent qu’il est important de coopérer plus étroitement sur les technologies émergentes telles que l’IA et la 6G, facilitées par des partenariats public-privé. Par ailleurs, une collaboration plus poussée au niveau du développement, de la fabrication et de la réglementation des semi-conducteurs est essentielle pour maintenir une certaine cohérence réglementaire. Enfin, un dernier point d’attention concerne la nécessité de normes uniformes pour améliorer la cybersécurité.
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