Opinion

Aider nos entreprises à opérer à l’international

La FEB accorde une attention particulière aux enjeux européens qui impactent nos entreprises. C’est encore plus le cas actuellement, pour deux raisons. Premièrement, notre pays occupe, durant ce premier semestre 2024, la présidence tournante du Conseil de l’UE, et la FEB se positionne sur de nombreux dossiers traités dans ce cadre. Deuxièmement, nous voterons en juin prochain non seulement pour les niveaux fédéral et régional, mais aussi pour le niveau européen.

Dans ce contexte, notre mémorandum en vue des élections fédérales comporte une série d’attentes claires relatives à l’attitude que devraient adopter les autorités de notre pays dans divers dossiers européens. Mais nous avons aussi publié, en février dernier, un second mémorandum (« Une Europe plus forte dans le monde »), résumant nos attentes en vue du scrutin européen, à savoir compléter le « Green Deal » par un « Industrial Deal », c.-à-d. par un véritable pacte de compétitivité en faveur de l’industrie et des services. Nous en débattrons d’ailleurs le 18 avril prochain avec les têtes de liste des différents partis politiques, lors d’un événement coorganisé avec plusieurs de nos fédérations membres.  

Supprimer les obstacles qui entravent l’activité de nos entreprises

Nous voudrions ici en particulier attirer l’attention sur le fait que nos entreprises sont confrontées à de trop nombreux obstacles dès lors qu’elles sont actives à l’international. Et ce, que ce soit au sein du marché intérieur ou sur des marchés situés en dehors de l’UE. Or la fluidité des échanges commerciaux est cruciale pour la prospérité de notre pays, qui figure parmi les économies les plus ouvertes au monde. C’est un des messages que nous avons mis en avant cette semaine lors d’un échange avec l’ancien Premier ministre italien E. Letta, qui présentera dans quelques semaines un Rapport de haut niveau relatif au futur du marché intérieur.

De surcroit, nos entreprises rencontrent également des difficultés au sein même de notre pays. Celles-ci découlent de la pratique du « gold-plating », qui consiste à imposer des obligations plus strictes que ce que prévoient les directives européennes. À cela s’ajoutent les problèmes liés aux transpositions non homogènes de directives UE au sein des trois régions du pays.

Enfin, un autre écueil que nous mettons en avant concerne le fait que, par manque de consensus intra-belge, notre pays n’est plus en mesure de porter une voix forte et cohérente dans tous les dossiers européens qui concernent nos entreprises.  

Pour stimuler au maximum notre prospérité et notre capacité d’innovation, nos entreprises doivent pouvoir être compétitives aux niveaux tant européen qu’international.

Face à ces constats, nous attendons des diverses autorités du pays, ainsi que des futurs députés belges au Parlement européen, qu’ils redoublent d’efforts pour supprimer durablement ces obstacles qui entravent l’activité de nos entreprises. Et qu’elles se mettent en ordre de bataille pour peser dans les débats européens.

Pour cela, la FEB formule les demandes concrètes suivantes :

  1. 1. Soutenir les accords de libre-échange
  2. La Belgique doit être un fervent défenseur d’une politique commerciale européenne ambitieuse et moderne, afin d’améliorer l’accès aux marchés internationaux et de garantir une concurrence loyale. De plus, elle doit ratifier, dans un délai de deux ans, les accords commerciaux négociés par l’UE.
  3. 2. Assurer le bon fonctionnement du marché intérieur et exclure le « gold-plating »
  4. Les différentes autorités de notre pays doivent transposer les directives européennes plus fidèlement (sans « gold-plating ») et de manière plus homogène (au profit du « level playing field » intra-belge). Enfin, la Belgique doit se garder de prendre des décisions unilatérales lorsqu’une proposition européenne est en cours d’élaboration.
  5. 3. Identifier et défendre efficacement les intérêts belges en Europe
  6. Les autorités du pays doivent mieux identifier les intérêts belges dans les dossiers européens. Les ministres belges doivent participer systématiquement aux réunions du Conseil des ministres de l’UE et y défendre une position claire. Une abstention de la Belgique au Conseil, par manque de consensus, doit être évitée.

Vous retrouverez toutes nos propositions en matière européenne sur www.horizon2030.be et dans nos mémorandums fédéral et européen.

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