À l’invitation du président de la République fédérale d’Allemagne, Frank‑Walter Steinmeier, nos souverains se sont rendus en Allemagne du 5 au 7 décembre pour une visite d’État. Ils étaient accompagnés d’une délégation ministérielle, économique et académique. Le président de la FEB, René Branders, a eu l’honneur d’accompagner notre couple royal.
En tant que pays voisins, la Belgique et l’Allemagne sont étroitement liées sur le plan économique, au sens propre comme au figuré. L’éthylénoduc reliant le pôle chimique du port d’Anvers à la région allemande de la Ruhr ou encore le pipeline de gaz naturel liquéfié de Fluxys reliant Zeebruges à l’Allemagne en sont de belles illustrations. Mais les relations commerciales entre la Belgique et l’Allemagne ne se limitent évidemment pas au commerce de produits chimiques. La Belgique exporte également une grande quantité d’équipements de transport, de machines et de produits sidérurgiques vers l’Allemagne, et de nombreuses entreprises belges investissent dans le pays. Une visite d’État en Allemagne, notre principal partenaire commercial, est donc une occasion à ne pas manquer.
Afin de renforcer ces liens économiques, la FEB a organisé, en collaboration avec son pendant allemand, la BDI (Bundesverband der Deutschen Industrie), et avec le soutien d’AHK debelux, une « table ronde des CEO » destinée à la délégation d’entreprises belges et à une série d’entreprises allemandes qui s’intéressent à notre pays.
La conjoncture économique de nos deux pays, et par extension de l’ensemble de l’Union européenne, est actuellement assez défavorable. La pandémie de COVID‑19 et la guerre en Ukraine, qui ont entraîné des pénuries d’énergie, une volatilité des prix et une inflation à deux chiffres sur l’ensemble du continent européen, ont eu de graves conséquences sur nos économies tournées vers l’exportation. Il est donc essentiel que nous puissions rester compétitifs au niveau mondial. L’objectif de cette table ronde des CEO était de passer en revue nos forces et nos faiblesses respectives et d’étudier comment la Belgique et l’Allemagne peuvent collaborer plus étroitement pour relever les défis communs de nos entreprises.
La situation géopolitique est un facteur clé qui détermine le succès des affaires internationales. Nos entreprises sont étroitement liées aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Ainsi, lorsque les tensions internationales s’accentuent, elles en ressentent rapidement les effets. Au cours de la table ronde des CEO, nous avons discuté de la manière de renforcer notre résilience en concluant de nouveaux partenariats internationaux et en garantissant un meilleur accès aux matières premières critiques.
Un autre facteur déterminant (et sur lequel nous avons davantage de contrôle) pour être compétitif sur l’échiquier mondial est l’innovation, le deuxième sujet à l’ordre du jour. René Branders, président de la FEB, a souligné que plus nous serons innovants, plus notre leadership en matière de technologie sera solide, plus puissants nous serons au niveau mondial et plus vite nous serons en mesure de réaliser la transition verte et numérique. Cela nous permettra d’ancrer notre base industrielle et d’acquérir un avantage concurrentiel dans de nouveaux secteurs économiques. Il a cependant aussi insisté sur l’importance, pour y parvenir, de disposer de conditions-cadres adéquates soutenues par une politique industrielle intelligente.
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