Embouteillages, pollution, dégradation des infrastructures, ponctualité: il ne se passe pas un jour sans que la mobilité ne fasse tristement la une de l’actualité. Il suffit de considérer quelques chiffres pour se rendre compte de l’ampleur de la problématique. Ainsi l’automobiliste belge perd en moyenne 44h par an dans les embouteillages, un record européen. Les émissions de gaz à effet de serre dues au transport représentent 18% des émissions totales et continuent d’augmenter. Les investissements publics dans les infrastructures sont passés de 4,5% du PIB dans les années 80 à 2% aujourd’hui, entraînant une inexorable dégradation de ces dernières.
Paradoxalement la circulation et donc les embouteillages sont les signes d’une économie dynamique. La mobilité permet en effet aux citoyens de se rendre quotidiennement au travail, et aux entreprises de livrer leurs services et marchandises. Ce sont autant de raisons de ne pas laisser la situation se dégrader davantage.
Les entreprises sont actrices d’une nouvelle mobilité
D’après un sondage que nous avons réalisé auprès de 200 employeurs et 900 travailleurs, tous sont réellement ouverts à la mise en place de solutions de mobilité durables et innovantes dans un futur proche, mais il apparaît également que seule une minorité d’entreprises les applique aujourd’hui. Il reste donc un certain nombre d’obstacles à lever.
Dans ce nouveau numéro de REFLECT, nous ne nous contentons pas de dresser un constat. Nous passons en revue les cinq grandes tendances qui pourraient bien révolutionner – et révolutionnent déjà – la mobilité. Nous donnons la parole à François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité, qui nous livre sa vision de la voiture, du train et du navetteur de demain, ainsi que les actions qu’il entend mener pour susciter un véritable ‘mental shift’ en matière de mobilité. Enfin, ce REFLECT revient en détail sur le Plan Mobilité que propose la FEB.
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