Presse 19 décembre 2023

Les économistes Geert Vancronenburg, Edward Roosens et Philippe Ledent dressent un état des lieux économique de la Belgique : « La résilience des entreprises n’est pas extensible à l’infini »

Dans la dernière édition du magazine REFLECT de la FEB, Geert Vancronenburg (Chief Economist au cabinet du Premier ministre), Edward Roosens (Chief Economist à la FEB) et Philippe Ledent (Senior Economist chez ING Belgium) dressent le bilan de la situation économique de la Belgique. Dans cet entretien, ils abordent les nouveaux défis d’aujourd’hui avec, notamment, le développement durable et la (r)évolution digitale, ainsi que les objectifs à atteindre pour une Belgique plus forte.

Un état des lieux de la Belgique avait déjà été réalisé pour le magazine REFLECT il y a dix ans. À l’approche des élections, nous avons voulu refaire l’exercice avec des économistes chevronnés afin de percevoir les changements, mais aussi de mettre en avant les domaines dans lesquels notre pays peut s’améliorer.

Les nouveaux défis

Il y a dix ans, les défis auxquels les entreprises devaient faire face étaient la crise économique, la globalisation, les changements rapides et le vieillissement de la population. Aujourd’hui, ces défis persistent, mais de nouveaux défis ont émergé.

C’est notamment le cas du réchauffement climatique dont les causes sont imputées au monde industriel et des entreprises. Comme le précise Philippe Ledent, « le changement climatique est un nouveau défi dont on ne se préoccupait guère en 2014. Aujourd’hui, le développement durable figure en tête de l’agenda stratégique de toutes les entreprises ». Et Edward Roosens d’ajouter : « il ne faut pas oublier la révolution digitale qui, avec la durabilité, nécessite une double transition ».

Ces transitions doivent être prises en compte mais le consensus sur la façon de les gérer n’a pas encore été trouvé. Certaines solutions proposées sont synonymes de retour en arrière. Or, « la tendance mondiale à la déglobalisation est dangereuse pour une économie ouverte comme celle de la Belgique », alerte Geert Vancronenburg.

Sur la bonne voie, mais les efforts doivent être maintenus et augmentés

Même si la Belgique a plutôt bien traversé les dernières crises avec une meilleure prospérité, des améliorations doivent absolument intervenir en termes de compétitivité, de marché du travail et de finances publiques. L’indexation automatique des salaires, par exemple, a eu un effet positif sur le pouvoir d’achat des Belges. Mais Edward Roosens fait le constat que « nos coûts salariaux ont augmenté de plus de 15% au cours de la période 2022-2023. Une heure de travail en Belgique coûte aujourd’hui en moyenne 6 EUR de plus que dans nos trois pays voisins. Cette indexation automatique pèse sur la compétitivité des entreprises en Belgique depuis des décennies ». Les entreprises ne peuvent plus à elles seules porter la charge de tous les maux.

Ce bilan de la situation économique belge à dix ans d’intervalle est un excellent exercice. Et la FEB est fière d’avoir obtenu l’analyse éclairée de ces économistes de renom. Au cours des dernières années, les crises se sont succédé. De prime abord, notre pays a bien résisté mais sur le long terme, il y a encore du travail pour maintenir notre économie. Les pouvoirs publics se sont trop longtemps contentés de regarder la partie émergée de l’iceberg, en se félicitant des avancées. Mais la situation économique doit être vue dans son ensemble afin d’agir à tous les niveaux.

~ Pieter Timmermans, CEO de la FEB

Lisez l’article complet ici. Vous trouverez l’intégralité du magazine REFLECT ici.

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