Presse 20 mars 2024

Les présidents des sections jeunes des partis politiques en débat sur l’avenir de la Belgique

Dans le cadre de sa campagne « Let’s Talk Elections » pour les élections fédérales et européennes de juin 2024, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a organisé ce 19 mars un débat réunissant les présidents des sections jeunes des partis belges (Mouvement des Jeunes Socialistes, Jeunes MR, DéFI Jeunes, Génération Engagée, Jong N-VA, Jong VLD, Jong Groen, Jongsocialisten en Jong cd&v). Cet événement, nommé GenTonic, leur a permis de faire valoir leur point de vue sur quatre thématiques cruciales pour l’avenir : l’énergie & le climat, la formation, la politique salariale & la fiscalité et la politique européenne. L’occasion de se projeter au-delà des élections, à l’horizon 2030.

Toucher les jeunes

« Comment rendre notre pays plus résilient, plus durable et plus prospère qu’il ne l’est actuellement à long terme ? Quelles sont les conditions nécessaires pour protéger au mieux notre société, notre économie et notre prospérité contre les effets d’événements à venir, aussi bien dans notre pays que dans le reste du monde ? ».

Ce sont les questions qui orientent la campagne actuelle. Les 18-35 ans peuvent parfois être perdus face à toutes les propositions politiques. À l’approche des élections de juin 2024, il est important de leur offrir un aperçu clair des revendications de chaque parti politique, mais aussi de s’adresser directement à eux, à leur manière et à leur échelle.

C’est dans ce cadre que la FEB a réuni Ismaël Nuino (Génération Engagée), Oskar Seuntjens (Jongsocialisten), Kee Verheyen (Jong Groen), Laura Hidalgo (Jeunes MR), Jeroen Bergers (Jong N-VA), Khalil Aouasti (Mouvement des Jeunes Socialistes), Nathalie Lambrecht (Jong cd&v), Sepp Tyvaert (Jong VLD) et Jean Kitenge (DéFI Jeunes) au BrewDog dans le centre-ville de Bruxelles, afin de débattre de ces thèmes devant des jeunes du même âge.

Chaque sujet, introduit par un expert de la FEB, a été abordé par trois présidents et le dernier thème, celui de la politique européenne, a réuni tous les débatteurs. De jeunes entrepreneurs sont également intervenus dans les échanges, afin de donner des exemples concrets des difficultés auxquelles ils sont confrontés et des défis de demain.

Politique salariale et fiscalité

Plusieurs déclarations notables ont marqué le débat sur une fiscalité équitable pour les travailleurs et les entreprises.

Nathalie Lambrecht (Jong cd&v) a ainsi affirmé que « l’indexation automatique est la meilleure protection du pouvoir d’achat et, si nous voulons donner plus de net aux gens, le plan de Vincent Van Peteghem doit être intégré dans un accord de gouvernement clair ».

Jeroen Bergers (Jong N-VA) a pour sa part communiqué que « les gens se retrouvent trop rapidement dans la tranche d’imposition la plus élevée. Il est nécessaire d’élargir les barèmes fiscaux. Un nouveau gouvernement Vivaldi ne résulterait qu’en une augmentation des impôts ».

Khalil Aouasti, député fédéral PS, a rétorqué à propos de la politique des salaires : « Ce sont les travailleurs qui permettent aux entreprises de fonctionner. Il faut augmenter les salaires et donner plus de pouvoir d’achat, notamment en maintenant l’indexation des salaires ».

Energie et climat

Le climat et l’énergie constituaient nettement un thème prioritaire pour les jeunes, plus de la moitié du public présent indiquant que le climat doit être la priorité des élections.

Kee Verheyen, coprésidente de Jong Groen, a développé ce point de vue : « La crise climatique est globale. Tous les autres thèmes sont influencés par nos défis climatiques, il est donc logique qu’il s’agisse du thème le plus important ».

Laura Hidalgo, présidente des Jeunes MR, a pointé la mobilisation des jeunes : « La jeunesse est sensibilisée et mobilisée sur la question climatique. Au MR, nous défendons le mix énergétique, avec le nucléaire pour contrebalancer notre dépendance énergétique ».

« La question climatique ne doit pas seulement être la priorité de ces élections. Elle doit être la priorité du prochain gouvernement », a affirmé Ismaël Nuino, président de Génération Engagée.

Marché du travail

Le débat portait en outre sur le marché du travail et sur les moyens de rendre celui-ci pérenne à l’horizon 2030. La jeune entrepreneuse Margot Vanden Bossche a aussi évoqué les défis liés au statut d’étudiant-entrepreneur.

Oskar Seuntjes (Jongsocialisten) s’est positionné sans ambages : « Notre meilleure matière première, ce sont nos jeunes, mais nous ne les exploitons pas assez. Pour notre État-providence, mais aussi pour les gens eux-mêmes, il est important que le plus grand nombre possible de personnes travaillent ».

Jong VLD a suggéré plusieurs pistes pour réduire les pénuries sur le marché du travail : « Il faut œuvrer à une politique plus déterminée et plus activatrice. On peut envisager des allocations dégressives et une responsabilisation accrue des différentes régions ».

Pour Jean Kitenge et DéFI Jeunes, la formation est la clé: « Nous avons des talents mais ce sont des diamants bruts qu’il faut tailler. Nous voulons, dès l’école, des formations sur le numérique mais aussi sur la gestion afin d’aider les jeunes à pouvoir entreprendre ».

Europe

À la fin du débat, le thème de l’Europe a été abordé avec la question de savoir si l’UE offre de belles perspectives aux jeunes. Tout le monde s’est accordé sur le sujet, y compris dans le public. Près de trois quarts des personnes présentes étaient d’avis que l’Europe offre effectivement de bonnes perspectives aux jeunes.

Les défis sont nombreux lors de ces élections. Il est très important pour la FEB de s’adresser également à la jeune génération, car c’est elle qui construira la société et l’économie de demain. Leur donner la parole est primordial. Cet événement était l’occasion de s’adresser directement à eux et de faire entendre leur voix.

~ Pieter Timmermans, CEO de la FEB
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