La Belgique, de par sa position centrale en Europe, est un centre logistique de premier plan, ce dont profite l’aéroport de Bruxelles qui participe par ailleurs pour 2% à notre PIB et est un grand pourvoyeur d’emploi. Le 23 août, une petite délégation de la FEB a eu la chance de visiter le centre logistique de DHL Express, installé à proximité de l’aéroport de Bruxelles. Ce hub logistique est le 3e plus gros hub d’Europe et emploie 1.600 personnes.
La visite a débuté par une présentation de l’entreprise et des défis auxquels elle fait face : livraisons express (entre 24 et 48h pour une livraison), transports réfrigérés, transports de médicaments (e.a. pour la chimiothérapie)… Notons que DHL fait appel, pour ses colis, aux avions passagers, notamment vers l’Afrique ou l’Asie. Liaisons passagers dont la rentabilité/viabilité financière serait impactée sans ces colis.
Nous avons ensuite eu l’opportunité de nous rendre sur le tarmac, où les déplacements se font via des véhicules complètement électriques. En effet, une des mesures pour réduire les nuisances sonores et les émissions de CO2 est l’utilisation de véhicules électriques sur le tarmac mais aussi pour les last miles effectués sur route.
Chaque chargement est pensé pour être le plus efficient possible. Tout est mis en œuvre pour être rapide et efficace, tant dans le chargement des avions où chaque espace est utilisé que dans le triage des paquets tout juste déchargés. Les solutions logistiques sont pensées pour réduire la pénibilité liée à la manipulation qu’impliquent le chargement, le déchargement et le triage.
Les vols de nuit font partie d'un écosystème fragile. Prenons l’exemple des isotopes radioactifs (utilisés notamment dans les traitements cancéreux), qui ont une durée de vie de 16h. Le 1er jour, le produit est préparé aux USA et expédié à Bruxelles par vol passagers. Le 2e jour, le produit est traité pour devenir un médicament pendant la journée et est envoyé le soir vers les hôpitaux européens. Le 3e jour, les médicaments sont administrés aux patients.
Le survol de Bruxelles et l’atteinte des objectifs climatiques sont un sujet sensibles et DHL l’a bien compris. L’entreprise renouvelle sa flotte. Elle possède une majorité d’avions les moins bruyants disponibles actuellement sur le marché. Grâce aux investissements combinés tant de Brussels Airport que de DHL et des autres compagnies aériennes présentes à Bruxelles, l’exposition au bruit a fortement diminué, avec 57% de personnes moins impactées.
Cependant, DHL ne peut aller plus vite que l’industrie aéronautique dans la conception des avions cargo. Il est donc important de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et de permettre une transition vers des appareils plus performants avant d’imposer des normes de bruits irréalistes pour le marché actuel.
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