Actualités 06 mai 2024

L’Île Princesse Élisabeth devient la première île énergétique au monde

La ville néerlandaise de Vlissingen se situe à un jet de pierre de Bruxelles. Ce lieu, auquel s’étend également notre North Sea Port, a récemment gagné une importance stratégique considérable pour notre pays. Il abrite en effet le chantier sur lequel sont construits les éléments constitutifs de l’île révolutionnaire belge Princesse Élisabeth. La FEB a eu l’occasion de visiter le chantier.

L’Île Princesse Élisabeth est la toute première île énergétique artificielle au monde. Elle sera située à environ 45 kilomètres au large de la côte belge et traitera à la fois le courant alternatif et le courant continu. Une connexion avec le continent devrait permettre d’acheminer à terre les 3,5 GW d’énergie que les autorités belges souhaitent produire d’ici à 2030 grâce aux parcs éoliens de la zone Princesse Élisabeth. L’île prévoit également des interconnexions avec d’autres pays, tels que le Royaume-Uni et le Danemark.

Un consortium belge

Le projet, lancé à l’initiative d’Elia, le gestionnaire du réseau de transport belge, peut compter sur des ressources provenant du Fonds européen pour la relance. La construction de la structure de l’île est réalisée en collaboration avec le consortium belge TM Edison, au sein duquel les entreprises Jan De Nul et DEME unissent leurs forces. Les travaux ont commencé au début de l’année 2024. D’ici à 2026, l’île, d’une superficie d’environ 12 terrains de football, devrait être opérationnelle.

Quelque 300 personnes travaillent quotidiennement sur le chantier pour construire, à terme, 23 caissons. Ces énormes blocs de béton, fabriqués en cinq étapes, forment l’enceinte extérieure de l’île. Le premier caisson est quasiment prêt et sera « stocké » en mer du Nord jusqu’à ce que l’ensemble des caissons soient achevés.

Chaque caisson de l’Île Princesse Élisabeth mesure 57 mètres de long, 30 mètres de large et 30 mètres de haut.
 

L’Île Princesse Élisabeth est la toute première île énergétique artificielle au monde

Un impact minimal sur l’écosystème marin

À l’issue de la préparation de la zone pour la construction (dragage, fondations), les caissons seront installés. L’île sera ensuite remplie de sable et les installations électriques nécessaires seront mises en place. Mais ce n’est pas tout. Pendant les travaux, toutes les mesures possibles seront prises pour garantir une conception respectueuse de la nature. En d’autres termes, afin de stimuler la biodiversité, des corniches sur lesquelles les mouettes pourront se reposer et nicher seront fixées en surface. Sous l’eau, Elia prévoit de créer un récif artificiel à l’aide de panneaux de relief. Le tout dans l’espoir de minimiser les perturbations sur l’écosystème marin environnant.

Jusqu’à 300 personnes travaillent quotidiennement sur le chantier de Vlissingen
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