Actualités 25 septembre 2023

Réduire le taux d’inactivité en Europe : quelles pistes fonctionnent ?

Les employeurs sont à la recherche de main-d’œuvre et de talents. L’activation des inactifs peut être l’une des options les plus efficaces pour exploiter le potentiel humain nécessaire. Lors d’un séminaire organisé le 19 septembre 2023, les partenaires sociaux européens ont examiné ensemble un certain nombre de pistes pour réduire le taux d’inactivité dans les pays UE. Question complexe et omniprésente dans les États membres de l’UE.

La réserve de main-d’œuvre inactive est composée de groupes très divers, qui nécessitent chacun une approche spécifique. Ainsi, les catégories plutôt vulnérables sur le marché du travail, comme les jeunes sans emploi ni formation (NEET’s), les personnes moins-valides, les citoyens âgés, doivent bénéficier d’un accompagnement presque « sur-mesure » pour répondre à leurs besoins multiples. Être activé par les services publics d’emploi (PES) ne suffit d’ailleurs pas, d’autant plus que le mandat de ces services est de s’adresser aux demandeurs d’emploi, plutôt qu’aux inactifs non-demandeurs d’emploi.  Ces derniers ne sont généralement pas recensés systématiquement. Des partenariats avec diverses associations doivent être développés pour pouvoir les identifier et entamer leur accompagnement.

Plusieurs cas pratiques, dont l’expérience d’ACTIRIS à Bruxelles, mettent en évidence l’importance des partenariats publics-privés, ainsi que la nécessité de développer une palette de services appropriés (conseils de carrière, accompagnement social, accueil des enfants…), en plus des outils classiques liés aux compétences et à la recherche d’emploi.

Quant aux chômeurs de longue durée et aux personnes éloignées de l’emploi pour motif d’incapacité de longue durée, les intervenants étaient unanimes pour favoriser la prévention, par un accompagnement précoce. Ceci doit devenir une priorité absolue pour faire face aux défis démographiques et à la pénurie de talents disponibles.

Dans une note d’orientation récente, BusinessEurope propose une grille d’analyse des groupes inactifs vulnérables ainsi que plusieurs pistes afin d’améliorer le taux d’activité parmi ces groupes. Si le secteur privé peut jouer un rôle important, un soutien spécifique du secteur public est souvent nécessaire. Une approche coordonnée est nécessaire car les inactifs sont susceptibles de ne pas correspondre aux critères des différentes catégories de soutien. Les services sociaux, qu’ils soient publics ou fournis par des associations, constituent souvent une étape préliminaire essentielle pour préparer les inactifs à d’autres mesures d’activation. Enfin, il n’est pas interdit de penser que certaines aides sociales pourraient être mieux utilisées pour aboutir à des résultats individuels sur le marché du travail : franchir les seuils pour trouver un emploi et le conserver.

FEB – L’accent mis sur la participation des groupes vulnérables ne suffira cependant pas pour atteindre le taux d’emploi indispensable de 80% d’ici à 2030. Nous devons oser élargir le débat à l’ensemble de la carrière, à l’activation de l’ensemble du potentiel de main-d’œuvre et aux défis du marché du travail en tenant compte des évolutions au niveau de l’économie et de la société.
Partagez cette page:
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.