Opinion

L’Europe en quête d’une plus grande influence internationale

Nous ne le répéterons jamais assez : nous avons besoin d’un pacte européen de compétitivité pour soutenir l’industrie et le secteur des services. Et j’ose enfin croire que tout le monde commence à reconnaître l’urgence de prendre des mesures décisives pour renforcer la compétitivité de nos entreprises. Le fait que les décideurs politiques prennent cette situation au sérieux est bien entendu une bonne chose. Car, en raison d’un certain nombre de faiblesses structurelles, nous assistons à une perte de terrain continue de l’Europe en termes de croissance, d’innovation et d’attractivité des investissements.

Les esprits commencent à mûrir

Il y a quelques semaines, le Premier ministre De Croo a plaidé en faveur d’un « industrial deal » à l’occasion du European Industry Summit, à Anvers. Très récemment encore, lors du Conseil européen, les chefs de gouvernement européens ont appelé à travailler à l’élaboration d’un « new European competitiveness deal » afin de combler le fossé entre l’Union et ses partenaires internationaux. L’ancien Premier ministre italien, Enrico Letta, a lui aussi noté dans son rapport sur le fonctionnement du marché unique que l’économie européenne n’est pas suffisamment compétitive dans le monde mouvementé d’aujourd’hui.

Nos entreprises développent des solutions innovantes pour faire face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée. Elles jouent leur rôle dans la société en produisant des biens et des services de qualité, en créant des emplois et en fournissant des technologies pour la transition verte et numérique. Malheureusement, leurs ambitions sont freinées par des coûts énergétiques élevés, une réglementation excessive, de longues procédures d’octroi des permis et des pénuries de compétences et de main-d’œuvre. Le tout dans un contexte international à la fois compétitif et instable.

Si notre base industrielle s’érode ou si nous ne valorisons pas notre capacité d’innovation (ou ne sommes pas en mesure de le faire), nous ne pourrons garantir notre prospérité sociale plus longtemps. Ainsi, une mission de taille attend les eurodéputés : rendre à l’Europe son titre de terre d’entrepreneuriat, d’innovation et d’investissement par excellence. Tel était le thème central de notre débat électoral européen, organisé par la FEB en collaboration avec sa fédération membre Agoria, avec le soutien de plusieurs fédérations sectorielles. 

Pas de Green Deal sans ‘industrial deal’ 

Une Europe plus forte dans le monde

La grande question qui se pose maintenant est bien sûr de savoir comment nous pouvons renforcer cette compétitivité. Quelles mesures devons-nous prendre ? Quelles réformes devons-nous opérer ? Et comment allons-nous financer tout cela ? Dans le mémorandum de la FEB pour les élections européennes, « Une Europe plus forte dans le monde », nous proposons des solutions. Ces dernières s’articulent autour de 12 priorités pour un nouvel « industrial deal », un véritable pacte de compétitivité au profit de l’industrie et du secteur des services. Un pacte venant compléter le Green Deal européen, parce que le succès de l’un dépend du succès de l’autre. Un tel « pacte de compétitivité » doit reposer sur divers leviers, parmi lesquels :

  • le bon fonctionnement du marché intérieur ;
  • un cadre fiscal attrayant ;
  • une politique commerciale ambitieuse et équilibrée ;
  • une politique d’innovation stimulante ;
  • la disponibilité de talents européens et non européens ;
  • une énergie sûre et abordable ; et
  • un cadre réglementaire de qualité.

> Lien vers le communiqué de presse
> Lien vers le speech de Pieter Timmermans, CEO VBO FEB, lors du récent débat électoral européen

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