Actualités 06 novembre 2023

La FEB participe au Sommet social tripartite européen

Le 25 octobre 2023, les dirigeants de l’UE et les partenaires sociaux se sont réunis lors du Sommet Social Tripartite (SST). Le thème de ce sommet social était : « Concrétiser les éléments constitutifs d’une économie européenne florissante pour les travailleurs et les entreprises ». En tant que futur pays qui présidera le Conseil de l’UE au 1er semestre 2024, la Belgique fait partie du trio des 3 présidences et participait, à ce titre, à cet important événement.

Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, a souligné le rôle crucial des partenaires sociaux pour relever les défis économiques et sociaux. Alors que des millions d’entreprises sont à la recherche de travailleurs, il faut aider les travailleurs à acquérir les compétences dont les entreprises européennes ont besoin.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a rappelé l’importance de réduire nos dépendances extérieures et de faire face aux transitions écologique, numérique et démographique : « nous devons veiller à ce que nos économies restent équitables, résilientes, compétitives et durables. Les partenaires sociaux européens nous aideront à relever ces défis inévitables et à faire de ces transitions une réussite ».

Au nom de la présidence tournante du Conseil de l’UE, Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol par intérim, a précisé que le SST est un moment clé pour renforcer le dialogue social et associer tous les partenaires sociaux à la réalisation des objectifs de Porto (*).

Le président de BusinessEurope, Fredrik Persson, a plaidé pour que l’Europe reste le lieu privilégié des investissements, de la croissance et des emplois de qualité. La compétitivité ne sera certainement pas atteinte en accumulant les législations et en augmentant l’intervention de l’État dans l’économie. Au contraire, il faut mettre l’accent sur la facilitation des affaires en Europe. Par ailleurs, la Commission européenne doit concrétiser son engagement de réduire de 25 % les obligations de reporting par les entreprises et appliquer pleinement les contrôles de compétitivité (competitiveness checks) à toutes les initiatives réglementaires de l’UE.

Les entreprises belges étaient représentées par Jean-Louis Bremer, qui s’est exprimé en sa qualité de Président de la Commission des questions sociales de la FEB. En Belgique, nous constatons un taux de vacance d’emploi très élevé de 4,6 %, une inadéquation entre les besoins et les profils professionnels disponibles et une culture de l’apprentissage très faible chez les adultes en âge de travailler. Pour préserver notre prospérité et notre mode de vie européen, il faut unir toutes les forces afin de combler ces déficits de compétences. Un appel est notamment lancé pour que les gouvernements soutiennent les entreprises et les travailleurs dans leurs besoins de formation : « en tant qu’entrepreneurs, nous proposons des formations à nos collaborateurs pour accroître leurs compétences au sein de l’entreprise mais également pour l’ensemble de leur carrière; nous n’avons pas besoin de réglementation pour organiser ces formations mais les autorités doivent surtout prendre des mesures pour former les chômeurs et les inactifs ». 

L’Europe devrait donner la priorité aux investissements et aux réformes ancrés dans le tripartisme, c.-à-d. en étroite collaboration avec les partenaires sociaux. Les priorités sont d’améliorer l’adéquation des compétences, de stimuler l’esprit d’entreprise et d’atteindre des niveaux plus élevés de participation à l’emploi dans la société.

(*) Trois objectifs à réaliser dans l’UE d’ici 2030 :  taux d’emploi d’au moins 78 % au sein de l’Union européenne ; participation d’au moins 60 % des adultes à des actions de formation ; réduction du nombre de personnes menacées d’exclusion sociale ou de pauvreté d’au moins 15 millions, dont 5 millions d’enfants.

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