Actualités 18 octobre 2023

Le patronat belge du 21e siècle a de l’ambition pour son pays

La FEB désire répondre au bashing injustifié du patronat par le professeur Marek Hudon dans l’Echo de ce samedi 14 octobre.

Dans l’Echo du 14 octobre 2023, le professeur Marek Hudon attaque frontalement la FEB. Il est clair que son opinion se fonde sur sa perception et non sur des faits. Il est dommage qu’il n’ait pas pris le temps de s’informer préalablement ou de nous contacter pour une discussion ouverte. La FEB est une organisation qui encourage le débat plutôt que la publication de papiers stériles et sans fondements. Au vu de ces circonstances, nous sommes obligés de réagir et de rectifier les préjugés injustifiés.

La FEB a pour objectif de représenter l’intérêt commun des entreprises et non des intérêts individuels. Nous ne réagissons jamais sous le coup de l’émotion ou d’un sentiment mais bien sur la base de chiffres et de faits. Nous sommes des experts et jouons, depuis de longues années, le rôle de caisse de résonance des signaux issus de notre réseau et de nos contacts permanents au plus près des entrepreneurs. Notre objectif est de proposer des solutions avant que les problèmes ne soient durablement établis et en amènent d’autres.

La FEB a un discours empreint de pragmatisme et de réalisme tout en étant ambitieux : faire de la Belgique un pays où il fait bon vivre, doté d’une économie forte en faveur de la prospérité du pays et de ses citoyens. La transition durable est donc clairement intégrée dans notre travail quotidien, dans nos prises de position et actions. Nous pensons que nous devons agir de façon concomitante sur les 3 « P » (People, Planet, Prosperity) du développement durable et que les actions prises sur un « P » ont un impact sur les autres. Si les problèmes et défis sont complexes et majeurs, les solutions le sont tout autant. Croire qu’il suffit d’actionner un ou deux leviers est illusoire, voire dangereux !

Nous nous voyons donc dans l’obligation de réfuter point par point les affirmations du professeur Hudon car nous ne pouvons accepter qu’une opinion aussi partiale et parfois même erronée soit diffusée sur notre organisation.

Proposition du ministre Dermagne de diminuer le temps de travail pour un salaire équivalent et de le faire tester par des entreprises volontaires. La réaction de la FEB (Réduire le temps de travail sans diminuer le salaire? Les patrons “pas chauds” (lecho.be)) consiste à expliquer les conséquences de ce choix, sur la base de chiffres et de faits. « La diminution du temps de travail sans perte de salaire, c’est une augmentation du coût horaire, qui est déjà 15% plus élevé que chez nos voisins. Cela va donc entraîner des problèmes sur notre marché du travail. » Nous avons déjà une différence de compétitivité par rapport à nos voisins immédiats. Creuser ce trou de compétitivité ne peut amener à long terme qu’à un désinvestissement dans notre pays. On explique clairement les conséquences pratiques de ce type de fausse bonne idée électoraliste.

La conférence annuelle sur l’emploi, avec pour thème la participation des femmes au marché de l’emploi. L’essentiel de notre réaction (Conférence sur l’emploi 2023 : la participation des femmes au marché du travail peut et doit s’améliorer, mais cela ne suffira pas pour atteindre l’objectif final d’un taux d’emploi de 80% (feb.be)) concerne les recommandations que nous faisons afin d’accroître la participation des femmes au marché du travail (formations, lutte contre les stéréotypes, réforme des congés en vue d’une prise de congés égale pour les hommes et les femmes, réforme des gardes d’enfants). Notre communiqué de presse cite également : « Il y a lieu en outre de continuer à soutenir la pleine participation des femmes au marché du travail et de parvenir à une répartition plus équitable du travail rémunéré et non rémunéré entre les hommes et les femmes ».  Dans notre réaction, nous disons que ce thème est important et qu’il y a d’autres défis encore plus urgents à résoudre à court terme. À aucun moment, nous n’avons déclaré que ce thème était à négliger. Divers secteurs membres ont développé des initiatives concrètes en la matière, qui sont pragmatiques et dépassent les slogans.

Quant à la « pause environnementale », elle ne signifie pas « baisser l’ambition » mais « ne pas trop charger la barque ». Les objectifs climatiques et le timing sont très clairement établis (neutralité carbone en 2050), et la FEB ne discute pas cet objectif. Mais les entreprises font face à une législation environnementale de plus en plus complexe, avec des couches successives, parfois contradictoires. Cela crée des doutes et de l’anxiété, alors que l’objectif devrait être d’obtenir l’adhésion de tous. La FEB demande que l’on se concentre d’abord sur l’atteinte des objectifs actuels avant d’en proposer de nouveaux. En outre, les entreprises se voient de plus en plus confier des responsabilités qui relèvent traditionnellement du secteur public. Les entreprises ne peuvent être tenues responsables de tout ce qui passe dans le vaste monde qui les entoure (cf article paru dans REFLECT FEB – La frontière entre autorités et entreprise s’estompe). Nous sommes à nouveau dans le pragmatisme et non dans l’émotion ou le « bien-pensant ».  Nous sommes tout à fait conscients de l’accélération du changement climatique et nous avons par ailleurs exposé notre vision dans différentes matières qui le concerne, que ce soit l’énergie, la mobilité ou encore l’économie circulaire (*). Nous nous posons en tant que partenaire de solutions !

La FEB rappelle qu’elle a développé un plan holistique pour placer notre pays en tête du peloton d’ici 2030 : Horizon Belgique 2030. Ce plan comprend des propositions économiques, sociales et écologiques. Pourquoi ? Parce que nous croyons fermement en notre vision « Creating value for society », et ce, bien au-delà des prétentions académiques stratosphériques.

Professeur Hudon, soyons constructifs ! Notre pays est face à des défis immenses et il faudra se serrer les coudes pour les affronter. À l’aube d’élections difficiles, le dénigrement du patronat n’aidera pas notre pays à avancer. Nous croyons à la collaboration, aux partenariats, à la combinaison de solutions multiples pour faire face aux défis du court et long terme. Notre porte reste ouverte si vous désirez, comme nous, travailler à un avenir prospère pour notre pays.

(*) Voir « Stratégie et plan d’action pour une meilleure mobilité » ou encore « Rapport d’avancement sur l’économie circulaire – 2022 »

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