Actualités 21 mars 2024

Sommet Social Tripartite − « No Green deal without a new Industrial deal »

Le 20 mars 2024, les dirigeants de l’UE et les partenaires sociaux se sont réunis lors du Sommet Social Tripartite (SST), dans le cadre de la présidence belge. Le thème de ce sommet social était : « une Europe économiquement et socialement forte pour jouer son rôle dans le monde ».

En tant que pays qui préside actuellement le Conseil de l’UE jusque fin juin 2024, la Belgique fait partie du trio des 3 présidences et participait, à ce titre, à cet important événement.

Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, a notamment réaffirmé son engagement dans la lutte contre les pénuries de main-d’œuvre et de compétences. Un plan d’action européen, articulé autour de 5 domaines d’action, a été rendu public ce 20 mars. Elle a également marqué un grand intérêt pour que les barrières qui entravent le bon fonctionnement du Marché intérieur soient mieux identifiées et soient levées au maximum.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a rappelé deux piliers fondamentaux du projet européen : la sécurité et la compétitivité : « nous sommes en train de construire un nouveau paradigme pour faire face à notre double transformation – climatique et numérique. Nous devons approfondir le marché intérieur de l’énergie, des services et des capitaux. Nos partenaires sociaux jouent un rôle clé en nous aidant à atteindre ces
objectifs. »

Au nom de la présidence tournante du Conseil de l’UE, Alexander De Croo a souligné que le modèle socio-économique européen est sous forte pression, mais qu’il importe de le sauvegarder en cherchant constamment des accords et des points d’équilibre entre toutes les parties. La Belgique dispose d’une solide expérience en la matière.

Globalement, les partenaires sociaux européens s’accordent sur la nécessité de soutenir et même de renforcer le tissu industriel européen, sans lequel aucun emploi de qualité ne peut exister ni subsister. Un pacte industriel ambitieux doit donc être développé au niveau européen.

Selon le président de BusinessEurope, Fredrik Persson, de bonnes mesures ont été prises, par exemple avec l’adoption du Net-Zero Industry Act et du Critical Raw Materials Act (Règlement des matières premières critiques). Toutefois, nous sommes encore très loin de tenir la promesse selon laquelle “l’Europe fera tout ce qu’il faut pour conserver son avantage concurrentiel”. La cohérence des politiques européennes est essentielle pour améliorer l’attractivité de l’Europe en tant que lieu d’investissement et faire en sorte que l’Union européenne décarbonise sans se désindustrialiser.

Les entreprises belges étaient représentées par Pieter Timmermans, CEO de la FEB, et Annick Hellebuyck, première conseillère au Centre de Compétence Emploi & Sécurité sociale de la FEB. Dans son allocution, Pieter Timmermans a insisté sur l’urgence (et le mot est faible) de mettre en place une politique industrielle européenne dynamique, afin de stopper l’hémorragie en termes notamment de croissance, d’investissements, d’innovation et de compétitivité. En outre, nous devons valoriser immédiatement les potentialités du Marché intérieur, en supprimant les nombreuses barrières nationales, dont le manque à gagner s’élève à plus de 700 milliards d’euros. Selon Pieter Timmermans, « approfondir le Marché intérieur profitera tant aux entreprises qu’aux citoyens européens. Il faut admettre que l’Europe, pas plus que d’autres continents, ne peut construire un paradis social sur un désert économique. First things first : travaillons à renforcer notre économie. Des emplois de qualité ne sont possibles que dans un tissu économique florissant. Le dialogue socio-économique entre les partenaires sociaux est important pour contribuer à la création de croissance, de prospérité et d’emplois ».

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