Opinion

Let's Talk

« Nous devrions faire ce genre de débats plus souvent », a dit un président de parti au sortir de l’enregistrement de notre série Let’s Talk Elections. Avoir, pendant plus d’une heure, la possibilité d’exposer son point de vue, d’apporter des nuances, de fournir un contexte… est une chose très rare dans l’environnement politique volatil d’aujourd’hui.

Aussi la FEB a-t-elle opté, dans la perspective des élections de juin prochain, pour un face-à-face autour de la table avec différents présidents de parti, loin du clickbait, du sensationnalisme et de la controverse.

Une organisation de premier plan comme la FEB doit oser regarder au-delà des aléas du quotidien dans les moments importants. Et dans quelques mois, nous connaîtrons l’un de ces moments. L’enjeu des prochaines élections n’est pas d’éviter un petit bug, mais très clairement de choisir entre un crash ou un redémarrage. Nous devons oser toucher à l’intouchable. Oser une réforme en profondeur afin que des entreprises ne soient pas contraintes de fermer leurs portes, afin que les entrepreneurs puissent continuer à investir et afin de maintenir la prospérité à niveau pour tous. Cela signifie aussi que nous devons continuer à exploiter pleinement les forces de notre pays. L’innovation, la recherche et le développement, par exemple. Ou encore la consolidation et la matérialisation de la position de l’industrie belge comme leader de l’économie circulaire. Pour ne citer que ces deux exemples.

Pour un dialogue constructif

Redémarrer, c’est aussi oser s’affranchir du passé. S’accrocher au « bon vieux temps » revient à croire en un mythe. Ou, pour reprendre la formule du chroniqueur américain Franklin Pierce Adams : « Nothing is more responsible for the good old days than a bad memory »Nous préférons regarder de l’avant, à cette nuance près que ce serait une incroyable méprise de considérer le progrès comme une évidence. Des forces s’emploient à ébranler les fondements de notre développement – la liberté individuelle, l’économie ouverte et l’évolution technologique. La frontière entre fake news et actualités réelles s’estompe, tandis que la croissance exponentielle des réseaux sociaux et leur impact incontournable n’ont fait qu’accélérer cette évolution – et la polarisation sociale qui en découle.

Continuons à exploiter pleinement les forces de notre pays!

Parallèlement à cette polarisation, le paysage politique s’est fragmenté. Qui se souvient encore d’un gouvernement fédéral bipartite ? Quatre partis, c’est déjà exceptionnel. Sept, presque la règle aujourd’hui. Sans compter que la vision et la réflexion à long terme deviennent secondaires en politique, tandis que les relations interpersonnelles se tendent et que les règles du jeu se durcissent. Un jeu auquel nous ne voulons pas nous prêter, plaidant au contraire pour le dialogue constructif. Un échange de qualité et empreint d’empathie permet d’éclairer les avis divergents, de dissiper les malentendus, de dégager des solutions communes malgré les différences de parcours, d’expériences ou de convictions. Il contribue à tisser des liens de confiance dans une atmosphère positive et saine.

Comparons cela aux inévitables débats autour de la table de fête. Ce qui s’annonçait comme une agréable conversation dégénère parfois en âpres dissensions gauche-droite. À éviter à tout prix ! Les discussions politiques ne méritent pas toutes de donner au repas un arrière-goût amer. Priorité à l’ambiance chaleureuse et conviviale. Car il faut bien l’admettre : ces sempiternelles polémiques politiques au pied du sapin sont très rarement productives.

Nous souhaitons dès lors à chacun des fêtes aussi douces que joyeuses, et une année riche de belles promesses.

Découvrez ici notre rétrospective 2023
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