Opinion

Une Europe plus forte dans le monde

Le dimanche 9 juin 2024 aura lieu, une fois de plus, la mère de toutes les élections. À l’approche de ces élections fédérales et régionales, la FEB a lancé à la fin de l’année dernière son plan d’avenir à l’horizon 2030 : « Pour une Belgique plus forte ». Le même jour se tiendront également les élections européennes, qui souffrent souvent de sous-exposition. Pourtant, une mission de taille attend nos eurodéputés : rendre à l’Europe son titre de terre d’entrepreneuriat, d’innovation et d’investissement par excellence. Nous ne pouvons cependant pas considérer cette situation comme acquise compte tenu des différents développements mondiaux sur les plans économique et géopolitique. C’est pourquoi la FEB présente aujourd’hui 12 leviers qui posent les fondements d’un véritable pacte de compétitivité : une Europe plus forte dans le monde.

L’Europe n’est plus le centre du monde

En remontant dans le temps, nous constatons qu’au cours des dernières décennies, l’évolution du PIB au sein de l’UE et aux États-Unis a suivi pratiquement la même courbe. Ces dernières années, l’écart s’est toutefois creusé au détriment de l’UE. L’Union cède également du terrain aux États-Unis en termes d’attractivité des investissements. La cause ? Des faiblesses structurelles que nous ne pouvons ignorer plus longtemps.

Outre ces difficultés économiques, notre continent est aussi affecté par les conséquences des tensions géopolitiques. Tous ces chocs géopolitiques, allant des conflits armés aux tendances protectionnistes, ont un impact direct ou indirect sur le commerce mondial. Et cela n’augure rien de bon pour notre économie ouverte et étroitement connectée au reste du monde.

Le Green Deal a accordé trop peu d’attention à la compétitivité

La Commission européenne actuelle a fait du Green Deal son cheval de bataille. Les entreprises belges soutiennent la transition verte et choisissent résolument de faire partie de la solution. Le Green Deal n’a cependant pas accordé suffisamment d’attention à la compétitivité. Il s’est par ailleurs caractérisé par une avalanche de réglementations associées à diverses obligations et à de lourdes charges administratives pour les entreprises. Dès lors, la priorité de la prochaine législature doit aller à la stabilisation du cadre réglementaire européen, ainsi qu’à la réduction de la charge réglementaire. Nier cette pression exercée par la réglementation revient finalement à pousser encore davantage d’entreprises et d’investisseurs à quitter le continent, et par conséquent à nuire à l’Europe en tant que terre d’entrepreneuriat.

La nécessité d’un « Industrial Deal »

Compte tenu de la perte de compétitivité et de la situation géopolitique, il est plus que jamais indispensable que l’Europe s’engage pleinement dans le renforcement de la compétitivité internationale des entreprises belges et européennes au cours de la prochaine législature. C’est pourquoi nous avons intitulé notre manifeste : « Une Europe plus forte dans le monde ». Les 12 leviers constituent la base d’un nouvel « Industrial Deal », autrement dit un véritable pacte de compétitivité destiné à compléter le « Green Deal ». L’un ne va pas sans l’autre.

À cela s’ajoute une mission importante dans laquelle est engagé notre pays actuellement : la présidence du Conseil de l’Union européenne. Cette présidence offre une occasion unique de marquer de notre empreinte l’agenda stratégique de la prochaine législature européenne 2024-2029 et de faire d’un nouvel « Industrial Deal » le fleuron de la nouvelle Commission.

> Lien vers le manifeste « Une Europe plus forte dans le monde »
> Lien vers le communiqué de presse

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